Ma formidable rencontre avec Fana

Une complicité s’est créée entre nous dès notre premier regard, elle a trouvé les gestes pour calmer ces fichues larmes que je n’ai pas réussi à stopper…


Catherine parraine la petite Fana avec Vision du Monde depuis plus de 10 ans maintenant. Au début de son parrainage, sa filleule était âgée de 4 ans seulement. Au fil des années, des liens forts se sont tissés entre les deux femmes. En mars 2018, Catherine a enfin pu aller à sa rencontre et découvrir la jeune femme que sa filleule est devenue.
Je ne parviens pas à trouver les mots pour raconter cette rencontre. De mon arrivée à mon départ, tout a été plus que formidable. Le village comme les équipes de Vision du Monde, tout le monde m’a réservé un accueil incroyable. La famille de Fana a même tenu à m’offrir la même robe qu’elle.
Quand la mère de Fana m’a confié « Je te considère comme l’une de mes filles » et qu’elle m’a serré dans ses bras, j’ai été submergée par une vague d’émotion.

Cette rencontre n’a fait que renforcer les liens forts qui nous unissaient déjà. Maintenant je peux mettre des images concrètes sur elle, sur sa famille, sur sa façon de vivre et sur son entourage. Je connais sa façon de parler, comment elle rit… C’est une jeune fille pétillante !
Je lui avais apporté un petit album qui contenait des photos de ma famille, de moi, de ma maison, de l’endroit où je vis. Je lui ai tout expliqué page par page. Je pense que ma venue a été aussi pour elle quelque chose de concret. Elle s’est rendue compte que je n’étais pas qu’une lettre venue de France. Le parrainage c’est autre chose pour moi, je me suis investie dans cette relation que je voulais plus forte qu’un simple courrier et qu’une aide financière.
« Merci pour tout ce que vous faites » me disait sa famille. Mais ce sont eux qui m’ont énormément apporté. Quelle formidable expérience humaine !
Lorsque j’ai parrainé Fana, elle vivait dans une case avec un toit en paille, pas d’eau courante dans le village ni d’électricité. 10 ans après, elle vit dans une vraie maison, avec l’électricité, et un puits a été construit dans le village.
C’est impressionnant de voir comment les choses ont évolué grâce à Vision du Monde. Elle, sa famille et le village tout entier vivent dans de meilleures conditions, c’est indéniable. Ils ont les moyens (culture, éducation et santé) qu’ils n’auraient jamais pu avoir auparavant.
Fana m’a montré fièrement le matelas et les chèvres que je lui avais offerts, ainsi que tous les petits cadeaux que je lui ai envoyés. Elle portait même le dernier petit collier que je lui avais fait parvenir 2 mois plus tôt pour son anniversaire.
Au moment de se dire au revoir, Fana me dit « Tu me manques déjà ». Une nouvelle vague d’émotion me submerge.
« Pense à ce que je te dis dans mes lettres depuis que tu es petite : regarde le ciel et les étoiles, de chez moi je verrai la même chose ».
Au revoir ma Fana, et à bientôt !