
Les conséquences de la crise vénézuélienne
Depuis 2014, la crise vénézuélienne ne cesse d’impacter la population. L’état d’urgence alimentaire, le manque de médicaments et les répressions auxquelles les habitants doivent faire face provoquent le départ de millions de personnes.
Selon le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés, près de 5 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis le début de la crise et plus de 20 % de la population vivra en dehors de ses frontières en 2020. Ce mouvement migratoire est le plus grand mouvement international de populations après la crise des réfugiés Syriens.
Les raisons de leur départ sont nombreuses :
- La répression contre les opposants : les manifestations contre le gouvernement de Nicolas Maduro sont violentes. Depuis le début de la crise, 18 000 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre pour « résistance à l’autorité ».
- L’insécurité : face à la faim et la misère, la criminalité s’installe. Les trafics de drogue pallient l’économie bancale du pays. Le pays détient désormais la place du 3ème taux d’homicide le plus élevé.
- Les pénuries alimentaires : les produits de première nécessité, importés ou non, deviennent inaccessibles à cause de l’hyperinflation (2610% en 2017). Les États-Unis bloquent le commerce avec le Venezuela et les produits sont de plus en plus chers. Une boîte d’œufs coûte près de la moitié d’un smic vénézuélien.
- Le manque de médicaments : les hôpitaux ne fonctionnent plus qu’avec le strict minimum empêchant une grande majorité de la population de se faire soigner.
- Les inégalités entre les classes sociales sont de plus en plus fortes. Alors que 60 % des Vénézuéliens vivant à Caracas se logent dans des bidonvilles, parfois sans accès à l’eau potable, le Venezuela n’a jamais compté autant de millionnaires sur son territoire.
La Colombie, le Chili, l’Argentine, le Brésil, et le Pérou sont les principaux pays d’accueil des réfugiés vénézuéliens. Certains Vénézuéliens, ayant plus de moyens, décident de rejoindre les pays européens pour se protéger des représailles contre les opposants.
Des moyens de grandes ampleurs sont alors mobilisés aux frontières pour faire face à ce flux migratoire d’une grande intensité. Le Brésil envoie notamment plus de 3000 soldats à la frontière pour assurer la sécurité des Brésiliens et des Vénézuéliens.
*Source : Venezuela, l’histoire d’un désastre, Le Parisien