Le changement climatique, vecteur de pauvreté dans le monde
Ruth habite dans le comté de Baringo, dans un village kényan appelé Myaribut. Il y a quelques années, la jeune femme était particulièrement préoccupée par la dégradation des terres et la déforestation dues aux coupes de bois réalisées dans son village. Il était alors courant d’abattre des arbres afin d’obtenir du bois de chauffage ainsi que du charbon de bois.
En plus de la déforestation provoquée par les habitants, le village a également souffert des effets du changement climatique avec notamment de longues périodes de sécheresse impactant les récoltes tout comme le bétail qui ne parvient plus à s’abreuver à la suite des précipitations. Une grande majorité des terres étaient alors touchées par la désertification.
« Nous avons eu de longues périodes de sécheresse qui ont vraiment affecté la population, car l’agriculture et l’élevage en pâturage sont les principales sources de subsistance pour mon village. » explique Ruth.
La mort du bétail causée par le manque d’eau et la dégradation des sols de pâturages a fragilisé de nombreuses familles qui n’avaient alors plus les moyens de subvenir aux besoins de leurs enfants.
« À cause de l’assèchement des rivières, les enfants devaient se réveiller la nuit pour partir loin chercher de l’eau avant d’aller à l’école. Cela les a extrêmement fatigués. Beaucoup ont eu du mal à se concentrer en classe. »
À l’époque, la plupart des parents n’avaient plus les moyens de bien nourrir leurs enfants qui partaient à l’école le ventre vide et s’endormaient en classe. De nombreux élèves manquaient également de vêtements, de livres et de fournitures scolaires pour étudier correctement.
