
Les défis de la réinsertion
Privé de son enfance, les souffrances d’un ex-enfant soldat ne disparaissent pas avec le conflit. Il souffre de multiples séquelles physiques (VIH-Sida, mutilations, addictions, grossesses non désirées) et psychologiques (troubles du comportement, violence, dépression, instabilité).
La réintégration des enfants ex-combattants au sein de leur famille et de leur communauté est d’autant plus difficile que les rapports entre les personnes sont marqués par une violence latente et le souvenir des actes commis par ces enfants. Le retour dans les familles – possible si les parents et les proches sont toujours en vie – est l’objectif prioritaire de la réinsertion.
Les défis de la réinsertion sont d'ailleurs nombreux : les enfants ont perdu la notion du bien et du mal et ont des difficultés à se réinsérer professionnellement. La guerre a représenté pour eux un moyen de gagner leur vie, et ils doivent dorénavant apprendre à vivre dans une société pacifiée.
Les enfants impliqués dans des conflits armés peuvent reprendre des relations sociales positives et une vie civile productive. Cela dépend essentiellement d’une volonté politique et de ressources suffisantes pour enrôler les enfants soldats dans des programmes de démobilisation et soutenir leur réinsertion.