Réfugiés Syriens au Liban

Réfugiés Syriens au Liban

Pays limitrophe du territoire syrien, le Liban est une terre d’accueil pour les réfugiés syriens depuis près de dix ans. Coopératif au début du conflit syrien, le pays s’est finalement montré hostile à l’installation de nouveaux réfugiés, par peur de devoir gérer une nouvelle crise migratoire.

À Beyrouth, comme sur l’ensemble du territoire, les Syriens doivent faire face à une certaine hostilité, voire au racisme, d’une partie de la population libanaise à leur égard.

Au quotidien, les réfugiés Syriens doivent alors se battre pour survivre et conserver un emploi, d’autant plus dans le contexte actuel de pandémie de COVID-19. Alors en plein chamboulement démographique, économique et social, le Liban et ses réfugiés doivent faire face à une nouvelle épreuve traumatisante : l’explosion du port de Beyrouth.

L’hostilité des Libanais face à la nouvelle vague de réfugiés

Les conditions de vie des réfugiés syriens au Liban sont difficiles. Une grande majorité d’entre eux vivent dans des habitations de fortune comme des tentes ou des cabanes, entassés dans des camps informels.

La situation sécuritaire est instable et les habitations sont loin d’être isolées contre le froid et la pluie. Des intempéries viennent fragiliser les conditions de vie déjà précaires des réfugiés, comme ce fut le cas lors des récentes inondations de 2019. Selon les Nations Unies, en 2015, 70 % des réfugiés syriens au Liban vivaient déjà sous le seuil de pauvreté.

Cet exil est d’autant plus difficile pour les enfants qui ne mangent pas à leur faim et sont coupés de toutes activités scolaires ou extra-scolaires.

Malheureusement, le Liban peine à aider et accompagner tous ces réfugiés. Déjà sonné par une importante vague de migrants palestiniens depuis 1948, le Liban craint de ne plus pouvoir faire face à ce nombre trop important de réfugiés.

L’opinion public voit également d’un mauvais œil cette vague migratoire d’une main d’œuvre venue chercher un refuge et du travail au Liban. Les frictions entre réfugiés et Libanais ne cessent d’augmenter, plus particulièrement dans les régions du pays accueillant déjà des Palestiniens. Les habitants craignent de ne plus trouver de travail et de voir l’insécurité augmenter dans leurs quartiers.

Petit à petit, le gouvernement libanais accumule les mesures pour convaincre les Syriens de rentrer dans leur pays, notamment en compliquant les démarches pour les renouvellements de permis de résidence. Sans papiers, les Syriens se retrouvent bloqués et ne veulent plus sortir des camps de peur de se faire contrôler par la police.

Cette pression constante se manifeste également par la destruction des habitats en dur dans les campements de fortune ; le Liban ayant interdit toute création de camps officiels en 2011 par crainte de voir s’installer définitivement les réfugiés Syriens.

Les réfugiés doivent alors rebâtir sans cesse leurs abris. Et bien que certains envisagent finalement de repartir en Syrie, ce retour demeure dans de nombreux cas impossible en raison de la situation actuelle de l’autre côté de la frontière.

Quelle vie pour les réfugiés syriens à Beyrouth ?

Fragilisé par une crise économique depuis plusieurs mois, le Liban doit désormais faire face aux conséquences de la pandémie qui exacerbent les vulnérabilités des réfugiés syriens.

Dans la capitale libanaise, la plupart des réfugiés syriens survivent grâce à des emplois journaliers dans des magasins de la ville ou comme livreurs. Cependant, beaucoup n’obtiennent pas de permis de travail et sont employés de manière illégale.

De fait, en 2014, le gouvernement libanais a limité le travail des Syriens aux domaines de l’agriculture, du bâtiment et aux services de nettoyage, compliquant ainsi l’accès à l’emploi à des milliers de réfugiés.

À Beyrouth, les loyers étant souvent inaccessibles, les familles des réfugiés s’installent dans les quartiers populaires bondés, compliquant ainsi le respect des gestes barrières contre le coronavirus.

En plus de la perte de leur emploi durant le confinement, les réfugiés syriens, comme les Libanais, font face à une envolée des prix des produits alimentaires de base et une dévaluation de la livre libanaise importante. Une situation d’extrême précarité qui se voit être aggravée par la récente explosion du port de Beyrouth.

Les réfugiés syriens : victimes de l’explosion du port de Beyrouth

D’après l’ambassade syrienne au Liban, au moins 43 Syriens ont trouvé la mort dans la double explosion du port de Beyrouth qui a fait 220 victimes et plus de 6500 blessés le 4 août 2020.

De nombreux réfugiés travaillaient régulièrement au port et vivaient dans les quartiers alentours. Mais tous les réfugiés ne sont pas déclarés aux autorités, fautes de papiers officiels. Certaines victimes risquent alors de ne jamais être identifiées.

Après l’explosion, plus de 300 000 personnes ont perdu leur logement. Sans abris, ces habitants, réfugiés comme Libanais, ont tout perdu.

Face à l’urgence de la situation et via le partenariat international World Vision, Vision du Monde répond aux besoins les plus urgents : la distribution de produits de premières nécessité, la construction d’abris pour les familles les plus vulnérables, et la mise en place de cellules psychologiques pour les victimes et témoins de l’explosion.

À l’heure actuelle, on estime que 500 000 personnes ont besoin d’une aide d’urgence dans la capitale libanaise.

Vous pouvez, vous aussi, venir en aide aux Libanais et aux familles réfugiés vivant à Beyrouth. Faites un don pour répondre efficacement à cette situation dramatique.

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