
L’eau : source essentielle pour la vie et le développement
L’absence de précipitations, les activités humaines et une mauvaise gestion de l’eau potable augmentent les risques de se retrouver en stress hydrique. Le stress hydrique est déclaré quand les ressources en eau sont inférieures à 1 700 mètres cubes par an et par personne. D'ici 2025, 1,8 milliard de personnes seront confrontées à une pénurie d'eau absolue et les deux tiers de la planète vivront dans des conditions de stress hydrique selon l’ONU.
Pourtant, l’eau est le vecteur principal de la vie. L’absence de cette ressource naturelle prive les populations de leurs droits fondamentaux comme le droit à l’alimentation ou le droit à l’eau potable. Lorsque les eaux souterraines sont vides, les productions agricoles s’en voient directement impactées si aucun système d’irrigation n’est mis en place. En effet, en état de stress hydrique, impossible d’arroser les cultures ni de donner à boire aux animaux. Obtenir de l’eau potable devient difficile. Les lacs et rivières s’assèchent et les restrictions d’eau empêchent les agriculteurs de soigner leurs cultures.
Dans le monde, 844 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. La population souffre alors de malnutrition, de disettes, voire de famine pendant que les plus vulnérables risquent la déshydratation. À plus grande échelle, la sécheresse aggrave également l’apparition de conflits et provoque de gros déplacements de population.
Mais le manque d’eau bouleverse aussi l’éducation des enfants. Lorsque les sources d’eau proches du domicile s’assèchent, les habitants doivent parcourir des kilomètres pour atteindre une nouvelle source. Les jeunes filles, souvent de corvée d’eau, manquent l’école pour parcourir de longues distances, parfois dangereuses. De fait, cette situation empêche également certaines femmes d’exercer une activité professionnelle qui pourrait aider à lutter contre la pauvreté des familles.
Bien que la France souffre aussi de sécheresse, les zones les plus vulnérables restent les pays tropicaux et subtropicaux, déjà touchés par un climat chaud et sec. Parmi les graves crises de ces dernières années, on compte le Sahel, le Brésil, la Corne de l’Afrique, le Mexique, l’Inde et même la Russie ou encore l’Europe du Sud-Est.
Plus récemment, c’est l’Afrique australe qui a été recensée comme souffrant d’importantes sécheresses. En Angola, plus de deux millions de personnes sont en état d’insécurité alimentaire à cause du manque d’eau. Parmi ces victimes, environ 25 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë. Cette sécheresse est la plus grave qu’ait connue le pays depuis plus de 35 ans.
Fin 2019, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) alertait sur la situation de l’ensemble des pays d’Afrique australe. L’organisme des Nations Unies estime que 45 millions de personnes vivant dans la région pourraient se trouver en situation de grave insécurité alimentaire dès 2020.
* Sources : La sécheresse : d’où vient-elle et comment agir ?