Les camps de réfugiés dans le monde
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), on compte 25,9 millions de réfugiés dans le monde et plus de 41 millions de déplacés internes ; des personnes ayant dû quitter leur foyer sans pour autant quitter leur pays. Les réfugiés, eux en revanche, ont dû traverser les frontières pour se mettre à l’abri d’une menace (catastrophe naturelle, conflit, etc).
D’après le droit international, un réfugié est une personne ayant fui son pays d’origine de peur d’être persécuté « du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe ou de ses opinions politiques ». La plupart d’entre eux reçoivent le statut de réfugié par le pays d’accueil et vivent dans des camps.
Mis en place par des ONG ou des gouvernements, les camps de réfugiés sont destinés à accueillir les réfugiés de façon temporaire dans l’attente d’une solution pérenne (droit d’asile, centre d’hébergement, ect.). Certains sont pourtant contraints d’attendre des mois, voire des années, avant de voir la situation s’améliorer.
Ces dernières années, le nombre de réfugiés n’a cessé d’augmenter. Plus de 6,7 millions de personnes ont fui la Syrie depuis 2011. Au Venezuela, ce sont plus de 4 millions de personnes qui ont fui la crise politique, économique et sociale. En Afghanistan et au Sud Soudan, ce sont respectivement plus de 2 millions de personnes qui ont fui les guerres civiles.
Bien que certains tentent de rejoindre l’Europe, un tiers des réfugiés, soit plus de 6 millions de personnes, sont aujourd’hui accueillis par des pays pauvres comme l’Ouganda ou le Bangladesh :
- Le camp de Bidibidi en Ouganda, refuge des Sud-Soudanais, reçoit près de 285 000 réfugiés, 86% sont des femmes et des enfants.
- Au Bangladesh, le camp de Cox’s bazar est le plus important au monde et accueille 855 000 réfugiés rohingyas. Environ 60 % des réfugiés sont des enfants.
- Le camp de Zaatari en Jordanie héberge 80 000 réfugiés syriens.
- La Colombie accueille plus d’un million de réfugiés vénézuéliens.
Les conditions sanitaires et de sécurité sont déplorables dans la majorité des camps de réfugiés. Les personnes ayant fui l’horreur et mis leur vie en danger pour traverser la frontière, se retrouvent agglutinées dans des abris de fortune, sont en malnutrition, n’ont pas accès à l’eau potable et continuent à vivre l’insécurité.
De plus, depuis 2020, la pandémie de coronavirus COVID-19 vient s’ajouter aux risques des épidémies de rougeole, tuberculose, et polio qui sévissent dans la plupart des camps, là où l’accès aux systèmes de santé est quasi inexistant.