
Comment vivent les enfants dans les bidonvilles ?
La précarité des logements et les conditions de vie insalubres empêchent les enfants de bidonvilles de profiter pleinement de leurs droits fondamentaux comme le droit au logement décent ou à l’éducation.
Selon un rapport de l’UNICEF sur la situation des enfants en milieu urbain, des centaines de millions d'enfants vivant dans les villes n’ont pas accès aux biens et services de première nécessité.
Le manque d’accès à l’eau potable et l’absence d’infrastructures d’assainissement fragilisent la santé des plus vulnérables. Les enfants sont les premières victimes des conditions sanitaires médiocres de ces lieux de vie.
La nourriture, quand elle ne manque pas, ne suffit pas à combler tous les apports nutritifs nécessaires à la croissance des enfants et nombreux sont ceux qui souffrent de malnutrition sévère. Selon le rapport établi en 2010, près de huit millions d’enfants de moins de cinq ans sont décédés des suites d’une pneumonie, de la diarrhée ou de complications survenues lors de l’accouchement.
En ville, les services médicaux peinent à gérer le nombre croissant de nouveaux habitants et les plus précaires sont souvent mis de côté et stigmatisés.
Malheureusement, l’habitat précaire n’améliore pas les conditions de vie des enfants des bidonvilles. Souvent logés dans des cabanes et squats, les habitants des bidonvilles sont plus proches de l’habitat insalubre que du logement convenable pour des enfants.
Les combustibles dangereux utilisés par les occupants des taudis polluent l’air de l’ensemble de l’habitation et du quartier. La majorité des habitants du bidonville subissent cette situation précaire, dans l’incertitude la plus totale quant à une possible expulsion qui viendrait aggraver leurs conditions de vie.
Une situation précaire qui touche également au droit des enfants à l’éducation et l’égalité des chances. Quand ils ne sont pas victimes de trafics, les enfants et adolescents sont contraints de travailler pour subvenir aux besoins de la famille ; une activité difficilement conciliable avec une scolarisation sereine et épanouie.
D’autres facteurs peuvent pousser les enfants hors du système scolaire comme l’illettrisme, le fait de parler une langue étrangère ou un dialecte, ou encore les frais de scolarité pouvant représenter un quart du revenu du foyer. D’après les estimations, quelques dizaines de millions d’enfants vivent ou travaillent dans les rues des différentes villes du monde.