Les Mutilations Génitales Féminines (MGF) sont des pratiques dangereuses très répandues dans de nombreuses régions du monde. En raison de certaines croyances culturelles et d’une pression sociale, 200 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde vivent avec des MGF, et 68 millions sont menacées d’en subir d'ici 2030. Face à l’interdiction et à la mauvaise réputation de ces actes, un phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années : la médicalisation des mutilations génitales féminines

Qu’est-ce qu’une mutilation génitale féminine médicalisée ?
Les Mutilations Génitales Féminines (MGF) sont des interventions réalisées pour des raisons non médicales sur des organes génitaux externes féminins. Ces pratiques comprennent l’excision, la clitoridectomie, l’infibulation ou toute autre lésion au niveau des organes génitaux féminins. Ces mutilations présentent de nombreux risques pour les femmes qui les subissent : des douleurs chroniques, des infections, des problèmes de santé mentale, une infertilité, des complications liés à la grossesse et à l'accouchement...
Alors que les MGF sont généralement réalisées par des exciseuses traditionnelles, la pratique tend à se médicaliser. Des professionnels de santé acceptent d’en réaliser au sein d’une clinique, à domicile ou ailleurs. Les Mutilations Génitales Féminines médicalisées sont aujourd’hui de plus en plus courantes. Selon l’UNICEF, une fille sur quatre ayant subi une mutilation, soit 52 millions de survivantes aux MGF dans le monde, a été coupée par du personnel de santé.