
Populations, habitations et îles menacées
Aujourd’hui, 20% de la population mondiale vit à moins de 30 km des côtes et se retrouve particulièrement vulnérable face au risque de submersion marine. De grandes métropoles doivent déjà répondre aux conséquences de l’élévation du niveau de la mer. Comme exemple, Jakarta, capitale de l’Indonésie, organise actuellement un grand déplacement de sa population sur l’île de Bornéo afin d’éviter la submersion.
Au Bangladesh, l’affaissement des terres et l’accélération de la montée des eaux menacent plus de 200 millions d’habitants installés dans le delta du Gange. Ces phénomènes font du Bangladesh, l’un des pays les plus menacés par le réchauffement climatique et pousse les réfugiés climatiques les plus pauvres au cœur des bidonvilles du pays.
Alors que les régions côtières ont longtemps représenté une place de choix pour le développement économique des populations, ces espaces littoraux sont aujourd’hui particulièrement exposés aux cyclones et tsunamis et autres événements climatiques extrêmes. Selon le sixième rapport du GIEC, l’élévation du niveau de la mer « contribuera à accroître la fréquence et la gravité des inondations dans les zones de faible altitude et à accentuer l’érosion du littoral. »
La montée des eaux nuit également aux infrastructures, notamment aux systèmes de distribution de l’eau. Avec l’érosion et les inondations, l’eau salée infiltre les ressources souterraines et rend les sources d’eaux impropres à la consommation.