Alors que la COVID-19 a entraîné la fermeture d’écoles dans 194 pays, affectant près de 90% des apprenants, les filles sont les plus durement touchées par les conséquences de la crise. Plus de 5 millions d’entre elles risquent de ne pas retrouver les bancs de l’école. Victimes de discriminations et de violences genrées, elles voient leurs droits d’autant plus bafoués par la pandémie dans laquelle le monde est plongé.

Mariages précoces et grossesses précoces : quelles réalités ?
On estime que les fermetures d’écoles liées à la crise COVID-19 pourraient augmenter de 65% le nombre de grossesses précoces. Les inégalités sont d’autant plus grandes que les populations déjà fortement vulnérables sont les plus touchées par les conséquences de la pandémie. Ces dernières viennent exacerber des situations déjà préoccupantes. Les grossesses précoces sont plus nombreuses en Afrique-subsaharienne tout comme les enfants déscolarisés.
La région connaît les plus importantes inégalités de genre tel qu’un accès inégal à l’éducation, un nombre important de violences faites aux filles ainsi que de grossesses et de mariages précoces. Les complications liées aux grossesses précoces demeurent les causes principales de décès chez les 15 – 19 ans.
Alors que chaque année, 12 millions de filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, on estime que ce sont 4 millions de filles supplémentaires qui risquent d’être mariées précocement au cours des deux prochaines années en raison de la crise COVID-19, dont une majorité sur le continent africain.