
30 ans après la signature de la CIDE, où en sont les droits de l’enfant ?
Le 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies semble être un moment opportun pour dresser un bilan des progrès réalisés en faveur des droits de l’enfant et de leur protection.
Au cours des 30 dernières années, la CIDE a révolutionné la situation des enfants tout autour du monde. De nouvelles lois et politiques ont apporté un cadre pour l’action. De nombreux facteurs ont contribué à un monde dans lequel les enfants sont en meilleure santé, et de mieux en mieux éduqués, parmi lesquels :
- L’augmentation des investissements publics en faveur des services et interventions qui profitent aux enfants
- Un meilleur suivi des progrès réalisés
- Un engagement plus poussé de la société civile
- Une réduction généralisée de la pauvreté
Les efforts visant à respecter les droits de l’enfant peuvent désormais s’appuyer sur un ensemble beaucoup plus complet d’objectifs convenus au niveau mondial.
Les objectifs de développement durable des Nations Unies, fixés pour l’année 2030, reflètent nombre de promesses faites par les gouvernements lorsqu’ils ont ratifié la CIDE :
- Protéger les enfants contre toutes les formes de violence Promouvoir l’égalité des sexes
- Lutter contre les autres formes de discrimination
-Éradiquer le travail et l’exploitation des enfants
Ces objectifs sont applicables à tous les pays, quel que soit leur niveau de revenu. La prochaine étape est d’appliquer ces objectifs aux plans et budgets gouvernementaux et de créer des mécanismes plus efficaces pour les suivre et en rendre compte.
Les enfants quant à eux devraient être impliqués dans le processus de décision et être en capacité d’influencer les décisions qui concernent leur vie.
Le nouvel agenda mondial comporte une disposition supplémentaire capitale : la promesse de « ne laisser personne de côté ». Les 30 dernières années ont honoré beaucoup des promesses de la CIDE, et au cours du processus, les vies d’innombrables enfants ont été améliorées. Mais pour plusieurs millions d’entre eux, cette promesse n’a pas été tenue.
Ces enfants ne sont pas victimes de malchance, mais font les frais de négligence, d’inaction et de discrimination. Une nouvelle ère faite d’engagement, d’action et de justice est nécessaire pour concrétiser la vision de la CIDE.