Précarité des femmes réfugiées en hiver

Précarité des femmes réfugiées en hiver

En Ukraine, en Syrie et en Afghanistan, la vie des mères de familles déplacées ou réfugiées est particulièrement rude en hiver, notamment cette année en raison de la hausse des prix des produits de base. Lorsque les femmes seules doivent prendre en charge la responsabilité de toute la famille, celles-ci doivent faire face à de nombreux défis. Les femmes déplacées, en plus d’assurer le rôle d’unique soutien de famille, doivent subvenir aux besoins de leur foyer avec des moyens de subsistance limités et très peu d’opportunités.

Familles monoparentales : la précarité des femmes exacerbée

Sans repères et éloignées de leur réseau, les populations réfugiées ou déplacées dans leur propre pays peinent à retrouver un travail dans leur lieu de vie temporaire. Les emplois proposés sont souvent précaires et ne permettent pas de subvenir aux besoins des familles. Lorsque les personnes quittent leur pays, la barrière de la langue est un frein de plus vers le retour à l’emploi. Cette situation complexe l’est d’autant plus pour les familles monoparentales. Sans l’aide d’un autre adulte, les parents célibataires font face à des défis supplémentaires pour accéder à des opportunités professionnelles car ils ne peuvent pas laisser les jeunes enfants seuls.

Les sources de revenus limitées et la charge du travail domestique importante ne permettent pas aux familles monoparentales, principalement composées de femmes, d’accéder aux biens de première nécessité et d’offrir un logement décent à leurs enfants.

Pendant l’hiver, celles-ci n’ont pas les moyens d’acheter du bois pour se chauffer ou de payer l’électricité. De nombreux adultes brûlent alors des sacs en plastique et de vieux vêtements afin de cuisiner et réchauffer les pièces, une alternative non sans risques pour la santé.

La précarité de ces foyers monoparentaux oblige de nombreuses femmes à s’endetter et menace la sécurité des enfants, contraints de travailler ou d’être mariés précocement. Les femmes, elles, sont particulièrement exposées aux risques d’abus sexuels en échange de biens de première nécessité.

La santé physique et mentale des femmes et des enfants

Les personnes déplacées et réfugiées sont exposées à des problèmes de santé accrus durant l’hiver. Les plus fréquents sont la diarrhée, la fièvre et la grippe chez les enfants ; la pneumonie, les crises d’asthme et les douleurs articulaires et musculaires exacerbées en raison du froid chez les adultes et les personnes âgées. Les femmes et les enfants handicapés sont particulièrement vulnérables au froid et ont de grandes difficultés à accéder aux soins et aux établissements de santé.

Les camps de réfugiés n’ont pas de systèmes de transport et sont souvent éloignés des villes. Lorsque des centres de santé sont présents, le coût des médicaments est souvent bien trop élevé pour les mères de famille qui font appel aux médecines alternatives naturelles.

Pour beaucoup de femmes, les produits d’hygiène menstruelle sont inaccessibles. Cette méthode peut entraîner de graves risques infectieux pour les femmes.
Le froid, l’incapacité de garder leurs enfants au chaud, un logement indécent et la pauvreté pèsent sur la santé mentale des mères de familles célibataires. Le stress parental entraîne des dommages physiques et de la violence émotionnelle, de la négligence et des problèmes de comportement subséquents chez les enfants.

Inégalités de genre et violences envers les femmes

Dans certains endroits, les femmes déplacées sont confrontées à la discrimination et au manque de soutien social dans leurs nouvelles communautés, même après de nombreuses années sur place.

Les femmes en Syrie et en Afghanistan partagent la peur d’être agressées, punies ou harcelées lorsqu’elles se rendent aux points d’assainissement et d’eau, surtout en hiver lorsque l’obscurité arrive plus tôt. En Syrie, les femmes veuves, célibataires et divorcées sont confrontées à une énorme stigmatisation et à une mobilité réduite. Pour se protéger de ce genre d’abus, les femmes et les adolescentes évitent de quitter le foyer et perdent des opportunités économiques et éducatives.

Depuis août 2021, en Afghanistan, les talibans ont accru le contrôle de la liberté de mouvement des filles et des femmes, et rétabli l’obligation d’être accompagnée d’un mahram, un homme désigné tuteur, chaque fois qu’une femme quitte la maison.

Les besoins des mères, des femmes et des filles, ne sont souvent pas entendus et encore moins satisfaits dans de nombreux projets humanitaires. Vision du Monde, via le partenariat World Vision International, propose d’améliorer ce système d’aide en accompagnant les familles monoparentales et notamment les femmes, dans le respect de leurs droits. Via ses programmes d’aide d’urgence, l’ONG agit pour soutenir les droits des femmes, quelles que soient les circonstances.

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