Les gangs au Salvador : quel contexte ?
Les Maras, nom donné aux gangs du Salvador, font la loi dans de nombreux quartiers défavorisés du pays depuis la fin de la guerre civile en 1992. Les membres de ces groupes armés, identifiables par des tatouages caractéristiques, se livrent des guerres sans merci et terrorisent les habitants aux alentours. Meurtres, cambriolages, trafic de drogue, vente d’armes et crimes organisés sont leur quotidien malgré eux.
Exaspérés par ces violences, les habitants n’ont d’autres choix que de se taire par peur des représailles. Les plus jeunes sont souvent enrôlés, de force ou de plein gré, pour alimenter le pouvoir des Maras. Dans ce contexte social compliqué, certains y voient un moyen de s’en sortir financièrement et de se faire respecter dans le quartier. Après une initiation souvent très violente, les nouveaux membres des maras participent pleinement aux activités criminelles de ces organisations mafieuses qu’il est ensuite difficile de quitter.
Le Salvador fait aujourd’hui partie des pays les plus dangereux au monde avec un taux de criminalité annuel de 35,6 meurtres pour 100 000 habitants en 2019. La même année, le président Nayib Bukele promettait alors de faire de la lutte antigang une priorité dès son arrivée au pouvoir.