
Les réfugiés Syriens dans une grande vulnérabilité face au COVID-19
Au Liban, près d’un million de réfugiés syriens vivent dans des lieux urbains bondés ainsi que dans des tentes créant ainsi des camps informels.
Cette situation les place dans une très grande vulnérabilité face au COVID-19 et augmente les risques d’infection. Les équipes terrain de Vision du Monde au Liban poursuivent leurs actions envers les plus vulnérables en ce qui concerne l’accès à l’eau potable et aux infrastructures sanitaires.
L’association a très vite mis en place un dispositif de prévention au COVID-19 par l’intermédiaire de messages envoyés massivement aux réfugiés via l’application Whatsapp.
Cette action a été couplée de distributions de flyers pour insister sur les bonnes pratiques d’hygiène à respecter en temps de pandémie ainsi que les différents gestes barrières à suivre. Des kits d’hygiènes sont également distribués.
La situation est particulièrement préoccupante dans le Nord-Ouest de la Syrie où les populations vivent à la fois l’intensification des conflits et la crainte de la propagation du COVID-19.
La Turquie a fermé le poste frontière de Bab al Hawa pour stopper tout mouvement de sortie des personnes au départ d’Idlib, mais les marchandises commerciales et humanitaires sont toujours autorisées.
Dans la région, ces trois derniers mois, une douzaine d’hôpitaux et de cliniques ont été détruits par les combats. Seulement 56% des infrastructures sanitaires sont fonctionnelles. Il y a une pénurie importante d'agents de santé, de médicaments de base et d'équipements de protection individuelle nécessaires pour faire face à la pandémie.
Les populations déplacées vivent dans une extrême précarité et n’ont pas accès aux services essentiels et aux infrastructures sanitaires nécessaires pour vivre décemment. A Idlib, seulement 10 % des ménages ont accès aux toilettes dans les camps.
Tous ces facteurs participent à rendre la propagation du Coronavirus dans la région extrêmement mortelle. De plus, toutes les restrictions de déplacement et d’approvisionnement ont un impact direct sur les 11,7 millions de personnes en Syrie qui ont besoin d’une assistance humanitaire, dont 1,6 million à Idlib.