Plus de deux ans après le début de la pandémie mondiale, les pays en développement sont plus que jamais fragilisés par les conséquences des différentes crises sanitaires, politiques, économiques et sociales. Le conflit en Ukraine est venu renforcer la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie qui touche de nombreux pays, et notamment les populations les plus vulnérables. Inflation, crise économique et afflux de réfugiés menacent aujourd’hui les efforts réalisés afin d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) en 2030.

L’économie des pays en développement impactée par les crises
L’économie mondiale a été lourdement impactée par la pandémie de COVID-19. À la suite des différentes périodes de confinement, beaucoup de pays en développement ont dû faire face aux pertes d’emploi, aux problèmes d’approvisionnement et à une économie bloquée durant des mois entiers.
C’est dans ce contexte difficile que le conflit en Ukraine a éclaté, avec des répercussions importantes à l’échelle mondiale. Alors que l’inflation touche l’ensemble des pays du monde, les banques centrales augmentent les taux d’intérêt compliquant ainsi les prêts pour les populations les plus fragiles.
Selon le dernier rapport sur le financement du développement durable publié par les Nations Unies, les pays en développement les plus pauvres utilisent en moyenne 14% de leurs revenus afin de payer les intérêts de leurs dettes, contre 3,5 % pour les pays développés.
Mme Mohammed, haute responsable onusienne explique : « En conséquence, nombre d'entre eux ont été contraints de réduire leurs dépenses dans des domaines essentiels pour les objectifs de développement durable, tels que la protection sociale, les systèmes de santé et d'éducation et les emplois décents, tous nécessaires pour mettre fin à la pandémie, accroître la résistance aux chocs futurs et jeter les bases de la prospérité. »