L’impact des Hena Girls et du parrainage contre les mariages précoces
Depuis le début de la pandémie, Mousumi et son équipe ont aidé à mettre fin à huit mariages précoces.
« J'ai reçu un appel d'une fille de 13 ans, qui était en larmes parce qu'elle avait été emmenée dans un autre village [pour se marier]. Ses parents savaient qu'il serait difficile d'organiser un mariage dans notre village parce que les gens nous le signalaient. » raconte Mousumi.
Sous le faux prétexte d’une visite familiale, la jeune fille était partie avec ses parents et a été terrifiée lorsqu'elle a entendu sa mère discuter de projets de mariage. C'est à ce moment-là qu'elle a appelé Mousumi, qui a immédiatement informé Vision du Monde et a appelé la ligne d'assistance aux enfants.
Ensemble, ils ont travaillé avec la police et les membres du comité local de protection de l'enfance mis en place par Vision du Monde pour arrêter le mariage. « Quand quelque chose arrive, elles nous appellent d'abord et nous le font savoir », explique Debu Patra. « Nous les guidons ensuite sur ce qu'elles doivent faire. »
L’intervention de Mousumi et du groupe des Hena Girls a été décisif pour l’avenir de cette jeune fille, et pour beaucoup d’autres jeunes filles victimes de mariages précoces. Il est arrivé que l'équipe locale de Vision du Monde arrive sur place quelques minutes seulement avant que le mariage ne soit officialisé.
Pour Mousumi, son travail avec les Hena Girls n'est qu'un début.
Bien que la COVID-19 l'ait empêchée d'aller à l'école cette année, l'expérience de ces derniers mois n'a fait qu'alimenter son rêve de devenir avocate. « Je veux être militante et aider les personnes en difficulté », dit-elle. « Mon rêve pour mon village est que le mariage des enfants, le travail des enfants et le trafic s'arrêtent. »