Epidémie de dengue en Bolivie

Epidémie de dengue en Bolivie

En Bolivie, la présence du moustique tigre progresse depuis plusieurs années comme dans la plupart des pays d’Amérique latine, ainsi que dans les pays chauds d’Afrique et des autres continents.

Il y a eu déjà, en 2009 une importante épidémie de dengue en Bolivie. A cette époque, selon la Croix-Rouge, 27 décès dans la région de Santa Cruz ont été signalés. Ainsi, comme pour l’épidémie d’aujourd’hui, Santa Cruz a été la plus durement touchée. Il n’y avait pas de vaccin contre le virus de la dengue à l’époque.

Actuellement, une grave épidémie de Dengue sévit en Bolivie.

Depuis l’arrivée de la pandémie actuelle en mars 2020, la Bolivie a enregistré 1 193 970 cas confirmés, dont 12 297 restent encore actifs. L’épidémie de dengue, l’une des plus fortes de ces dernières années, a fait 39 morts et 12 495 cas confirmés depuis le début de la saison des pluies. 

Malgré le ralentissement de la courbe épidémiologique, des décès dus à cette maladie continuent d’être enregistrés, principalement dans le département de Santa Cruz.

Avec la participation de plus de 4 000 personnes, la minga – travail communautaire – contre la dengue vise à enrayer l’épidémie qui sévit dangereusement dans la région peuplée de Santa Cruz, où la hausse de cas ces derniers jours provoque l’engorgement des hôpitaux.

Une fumigation massive de Santa Cruz, qui compte 1,9 million d’habitants, a été réalisée par les autorités locales afin de réduire l’incidence de la maladie.

La prévention de la maladie repose sur la lutte contre la prolifération des moustiques et la protection contre leurs piqûres (moustiquaires, répulsifs moustiques, etc.), même pour les malades, afin de ne pas contaminer l’entourage.

Pour lutter contre la dengue, il est indispensable d’éliminer les gîtes larvaires, c’est-à-dire tous les récipients susceptibles de contenir de l’eau, sur le domaine public et les lieux de travail. L’approvisionnement en eau et la gestion des déchets inadaptés, générant des gites larvaires permettent aux moustiques de se reproduire facilement. L’eau stagnante dans le foyer et autour du lieu d’habitation, notamment dans les pots de fleurs, les pneus de véhicules ou les rochers contribue à l’augmentation des sites de reproduction des moustiques.

La mise en œuvre des gestes de prévention permettent d’éviter de contracter la maladie mais aussi de la transmettre.

 

La dengue chez les enfants

En raison de la faiblesse de leur système immunitaire, les enfants sont particulièrement sensibles à la dengue, qui peut entrainer dans certains cas, des décès. La malnutrition majore encore d’avantage leur vulnérabilité.

Certains signes peuvent annoncer une dengue sévère chez l’enfant : l’agitation ou au contraire la léthargie, un saignement intempestif (gencives, muqueuses), des douleurs abdominales intenses, des vomissements sévères, ou une déshydratation : ces signes doivent amener les parents à consulter en urgence. La confirmation du diagnostic se fait par des tests PCR ou antigéniques.

Les petites filles sont plus susceptibles de contracter une forme plus sévère de la dengue que les garçons en raison de facteurs biologiques, liés à une réponse plus forte du système immunitaire. En sensibilisant davantage aux risques potentiellement plus élevés pour les filles, un plus grand nombre d’entre elles pourraient être prises en charge plus rapidement afin de recevoir un traitement hors de chez elles. Cela est particulièrement important dans les zones où les normes liées au genre telles que la préférence pour les fils ont créé des obstacles à l’accès aux soins en dehors de la maison pour les filles.

Le risque d’infection est plus important lorsque les écoles et jardins d’enfants ne disposent pas des équipements appropriés, notamment de moustiquaires aux fenêtres et portes ainsi que pour les siestes, ou de récipients d’eau couverts. Les enfants peuvent donc être exposés au risque de contracter la maladie s’ils vont à l’école, ou à celui d’être privé d’éducation s’ils restent chez eux.

Le parrainage d’enfants permet aujourd’hui aux enfants d’accéder aux soins mais aussi de sensibiliser les familles à une telle infection virale, ainsi ils pourront être informés de l’épidémie et s’en protéger. 

 

Comment lutter contre cette infection virale qu’est la dingue ? 

La recherche sur les vaccins contre la dengue progresse depuis quelques années.

Un premier vaccin commercialisé par Sanofi, le Dengvaxia, a été autorisé en 2018 pour protéger contre la dengue chez les personnes ayant déjà été infectées, car il peut augmenter le risque de dengue grave chez ceux qui n’ont pas été infectés auparavant. Il est donc réservé aux cas de dengue prouvés. Il n’est pas disponible en France pour les voyageurs.

En 2017, plus de 733 000 enfants et plus de 50 000 volontaires adultes ont été vaccinés avec le Dengvaxia quel que soit leur statut sérologique, ce qui a conduit à la controverse sur la vaccination contre la dengue aux Philippines en 2017-2018.

Fin 2022, le Qdenga (laboratoires Takeda) a été approuvé par la Commission européenne pour une utilisation dans l’Union européenne. C’est un vaccin tétravalent (vaccin vivant atténué) donc efficace contre les quatre sérotypes de virus de la dengue. Il peut être utilisé chez les personnes âgées de 4 ans et plus, indépendamment d’une infection antérieure, contrairement au précédent vaccin.

Il existe plusieurs autres vaccins candidats en cours de développement, notamment des vaccins vivants atténués, inactivés, à ADN, et à sous-unités.

Afin de prévenir les épidémies de dengue qui seront, hélas, de plus en plus fréquentes avec le réchauffement climatique dans des pays qui, comme la Bolivie, ont un climat qui favorise la prolifération des moustiques vecteurs de cette maladie, il convient de soutenir les systèmes de santé avec des actions ciblées :

  • Eliminer les lieux de stagnation des eaux usées par une bonne gestion de l’environnement. D’importants efforts sanitaires de propreté sont nécessaires, en particulier dans la capitale La Paz
  • Equiper la population et les lieux stratégiques (écoles, lieux publiques etc…) de moustiquaires et autres protections contre les moustiques.
  • Avoir des stocks de médicaments pour le traitement symptomatique de la dengue (paracétamol, etc.),et de répulsifs moustique
  • Développer des centres de soins intensifs pour les formes graves, hémorragiques en particulier
  • Développer des campagnes de vaccination anti dengue

 

La Dengue, qu’est-ce que cette infection virale ?

La dengue est une maladie virale causée par des arbovirus transmis par des moustiques vecteurs du genre Aedes (Aedes aegypti et Aedes albopictus (ou moustique tigre). Elle sévit majoritairement en zone tropicale et inter tropicale où ces moustiques prolifèrent, mais gagne rapidement du terrain dans le monde, concernant désormais les zones tempérées en raison du réchauffement climatique.

Les souches du virus de la dengue se répartissent en quatre sérotypes distincts, mais l’immunité acquise après contamination par l’une des souches ne protège pas contre les autres ; de plus, des infections multiples par des souches différentes augmentent le risque de développer des formes graves de la maladie.

Le malade atteint de dengue a habituellement des douleurs musculaires, des maux de tête et de la fièvre. On soulage ses symptômes avec des antalgiques, antipyrétiques, comme le paracétamol. Il n’y pas de médicaments efficaces contre le virus de la dengue et le traitement ne peut qu’être symptomatique.

La dengue peut évoluer vers une forme sévère potentiellement mortelle chez une faible proportion de patients 3 à 7 jours après son apparition, avec une détresse respiratoire ou des hémorragies profuses ou encore une insuffisance rénale ou hépatique.

Les signes d’alerte de l’aggravation sont divers : douleurs abdominales, vomissements persistants, respiration rapide, saignement des gencives ou du nez, fatigue, agitation, hépatomégalie, sang dans les vomissures ou les selles.

En France, sur la seule saison 2022, on a observé 65 cas autochtones répartis en 9 foyers de transmission. De plus, a été constaté une augmentation de l’intensité des épisodes de transmission en 2022, avec notamment le plus important foyer de dengue jamais documenté en Europe.

Une hausse des cas de dengue est redoutée en France pour cette année 2023.

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