
La naissance des droits des enfants
Il y a plus de trente ans, un nouveau concept juridique apparaissait : l’intérêt supérieur de l’enfant, faisant passer l’enfant d’un être vulnérable qu’il faut protéger à un être à part entière pourvu de droits et de responsabilités.
C’est en effet, le 20 novembre 1989, que la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) est adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies. Cette convention, qui fait suite à la Déclaration des droits de l’enfant de 1959, protège les enfants en obligeant les États signataires à faire respecter leurs droits qui y sont énoncés. Aujourd’hui, 196 États ont ratifié la CIDE et se sont donc engagés à faire respecter les droits fondamentaux des enfants au sein de leur pays.
Seuls les États-Unis, qui ont pourtant signé la convention le 16 février 1995, ne l’ont pas encore ratifié. La raison ? Certains États estiment que les mineurs doivent pouvoir être incarcérés.
La Convention internationale des droits de l’enfant reconnaît notamment :
- Le droit à la non-discrimination,
- Le droit à la vie et au développement,
- Le droit à un nom et à une nationalité,
- Le droit d’être protégé contre les mauvais traitements,
- Le droit à l’éducation,
- Le droit à la liberté d’expression.
Mais la mise en place de droits implique également des devoirs pour les enfants. Cela passe notamment par le respect de la parole d’autrui, l’obligation d’aller à l’école, le devoir de respecter les autres, mais aussi le devoir de respecter les règles, la loi (règlement de l’école, lois françaises), ainsi que le devoir de s’engager contre toute forme d’exploitation et toute forme de discrimination.