
L’extraction de minerais : un travail infantile dangereux
Enfouis dans des galeries souterraines, ou nettoyant l’or au mercure en surface, ce sont au moins un million d'enfants de 5 à 17 ans qui travaillent dans des mines d'or selon l'Organisation Internationale du Travail. Cette activité, en plus d’être extrêmement dangereuse pour la santé et la vie des enfants, est aussi très néfaste pour leur avenir.
Beaucoup d’enfants travaillant dans les mines n’ont jamais connu l’école, remplaçant leurs parents dans les mines ou exploitant clandestinement des galeries abandonnées pour revendre l’or à des négociants. Il n’est ainsi pas rare de voir des enfants travailler dans des conditions extrêmes plus de 10h par jour.
L’or n’est pas la seule ressource extraite par les enfants. La fabrication des technologies telles que les téléphones portables ou les ordinateurs nécessite d’importantes quantités de métaux rares comme le cobalt, dont plus de la moitié de la production mondiale provient de République démocratique du Congo.
Selon les derniers chiffres de l’UNICEF, près de 40 000 garçons et filles travaillent en tant que mineurs artisanaux dans le sud de la République démocratique du Congo, dont une majorité dans l’extraction de cobalt. Le risque d’éboulement des galeries est omniprésent et les poussières de cobalt peuvent provoquer d’importants problèmes de santé aux enfants comme des infections pulmonaires mortelles. Sans protection et exposés quotidiennement aux dangers des mines, les enfants s’épuisent physiquement et psychiquement, les rendant d’autant plus vulnérables aux violences et abus.
Pour lutter contre le travail des enfants, Vision du Monde travaille sur ses causes profondes : l’extrême pauvreté. Via ses programmes de parrainage, l’association humanitaire de protection des enfants aide les populations à briser le cercle vicieux de la pauvreté et ainsi lutter contre l’exploitation des enfants.
Accompagner les enfants et sensibiliser les parents sur les dangers du travail infantile est au cœur des actions de Vision du Monde. Mais l’épidémie de la COVID-19 n’est pas sans conséquences sur les efforts réalisés ces dernières années pour stopper l’exploitation des enfants.
L’ONG estime que 8 millions d'enfants ont basculé dans le travail infantile en raison de la pandémie. Il est urgent de poursuivre et intensifier l’aide apportée afin de mettre un terme au travail des enfants et favoriser l’éducation des filles et des garçons.