
L’abandon des terres agricoles en Irak
Outre les conflits et leurs conséquences, les agriculteurs doivent également faire face à la hausse des prix du fourrage et aux effets du changement climatique.
Alors que la majorité des agriculteurs cultivent leurs champs de manière traditionnelle, ces derniers dépendent de l’irrigation de leurs terres. Les sécheresses à répétition, la destruction des infrastructures et l’augmentation du coût de la vie poussent de plus en plus d’Irakiens à quitter la campagne et le milieu agricole pour s’installer en ville.
Mohammed, agriculteur à Diyala, explique qu’en 2021, les récoltes étaient inexistantes : « C'est l'année la plus difficile que nous ayons jamais connue. Je vis de l'agriculture, et aujourd’hui notre situation s'est largement aggravée. Vivre ici est difficile, alors je pense partir au Kurdistan avec ma femme et mes six enfants. » Là-bas, Mohammed et sa famille seront confrontés à la barrière de la langue alors qu’aucun d’entre eux ne parle kurde.
En Irak, l’agriculture est également de moins en moins populaire auprès des jeunes générations et la plupart des travailleurs agricoles conseillent à leurs enfants d’obtenir un diplôme universitaire afin de bénéficier d’un revenu plus stable.