
Un accompagnement dans les camps de réfugiés
Ces groupes de paroles pour enfants et adolescents prennent aujourd’hui toute leur importance dans les camps de réfugiés en Ouganda ou encore au Bangladesh.
En Ouganda, dans le camp de Bidibidi, près de 300 000 réfugiés ont fui les conflits ethniques du Soudan du Sud. 86% des réfugiés vivant dans le camp sont des femmes et des enfants.
Une fois par semaine, des clubs pour la paix, dont la taille varie de 15 à 50 jeunes, s’organisent afin de suivre le programme de paix mis en place par Vision du Monde. Dans ces ateliers, les enfants font des activités pour se remettre de ce qu'ils ont vécu au Soudan du Sud, apprennent à identifier les dangers, à éviter les combats et à comprendre comment gérer les situations conflictuelles de manière pacifique.
Au sein du camp de Bidibidi, près de 3 000 enfants participent aux ateliers de Construction de la Paix animés par Vision du Monde. Simon, réfugié sud-soudanais, participe à l’un de ces clubs : « Il est important pour la communauté de savoir ce qu'est la paix, et non de savoir se battre ». Certains de ces enfants ont dû apprendre à se battre durant les conflits et sont devenus ce qu’on appelle des enfants soldats. En République Démocratique du Congo, au moins 30 000 enfants ont été recrutés par les groupes rebelles. Se reconstruire après avoir participé à de nombreux crimes est un long chemin difficile et les enfants se doivent d’être accompagnés.
Un accompagnement psychosocial également mis en place au sein du plus grand camp de réfugiés au monde, celui de Cox’s Bazar au Bangladesh. Dans ce camp, où se côtoient de nombreuses ethnies comme les Rohingyas de Birmanie, 30 clubs ont été mis en place pour éviter que les conflits ethniques ne se transmettent d’une génération à l’autre ou ne traversent les frontières. Ce travail mené par l’association permet d’apaiser et d’entériner également les tensions entre les réfugiés et les populations d’accueil.