
La pauvreté dans le monde : quel état des lieux ?
Le taux d'extrême pauvreté dans le monde est en baisse depuis plusieurs années déjà. En prenant en compte le seuil international de la Banque Mondiale, la pauvreté extrême est passée de plus de 40 % dans les années 1980 à moins de 10 % de la population mondiale en 2020.
Mais bien que le taux de pauvreté ait baissé à l’échelle globale, certaines régions du monde continuent pourtant d’être largement concernées par l’extrême pauvreté comme l’Afrique subsaharienne ou encore l’Asie du sud, qui représentent à elles seules 85% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté.
Selon la Banque mondiale, près de 90% des personnes touchées par l’extrême pauvreté vivront en Afrique subsaharienne en 2050 :
- À Madagascar, 75 % de la population vit avec moins de 1,90 dollar par jour. L’île, pourtant riche en ressources naturelles, est l’un des pays les plus pauvres d’Afrique.
- La République Démocratique du Congo observe l’un des taux les plus élevés du continent africain après le Nigeria. Selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, le taux d’extrême pauvreté s’élevait à 73 % en 2018.
- Au Mali, le taux d’extrême pauvreté a été calculé à 42,7 % en 2019 selon la Banque Mondiale. 90 % des personnes pauvres se concentrent dans les zones rurales à forte densité du sud du pays.
- Au Sénégal, le taux d’extrême pauvreté était de 38 % en se basant sur le seuil international en 2011. Bien qu’aucun nouveau calcul ne soit d’actualité, la Banque Mondiale estime que le nombre de pauvres devrait baisser grâce au dynamisme du secteur agricole.
Parmi cette population pauvre, les agriculteurs sont surreprésentés ; près des trois quarts des pauvres des pays en développement vivent dans les zones rurales.
En cause ? :
Le manque de travail dans ces régions souvent désertées, mais aussi les conséquences désastreuses du changement climatique (inondations, sécheresse, etc.) sur le travail des agriculteurs et la lutte contre la faim. Les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles peuvent atteindre jusqu’à 300 milliards de dollars chaque année.