
La lutte contre les mutilations génitales féminines
En 2020, le Soudan rejoignait la trentaine de pays d’Afrique à interdire légalement l’excision et l’ensemble des mutilations génitales féminines (MGF). Alors que le taux de femmes victimes de MGF dans le pays était de 86,6% en 2014 selon les Nations Unies, les personnes pratiquant l’excision ou toute autre mutilation génitale féminine risquent désormais trois ans de prison. Cette décision s’applique dans l’ensemble du pays, et non plus que dans certains États soudanais comme c’était le cas auparavant.
Bien que des progrès, pour aider les femmes victimes de violences sexuelles, restent à faire dans de nombreux pays et que la mise en application d’une telle loi est parfois difficile face aux traditions, interdire les MGF est une action forte qui facilite le travail de sensibilisation auprès des populations.
Au Burkina Faso, pays où les mutilations génitales féminines (MGF) sont interdites depuis 1996, ces pratiques néfastes pour la santé des filles et des femmes ont peu à peu diminué. Elles concernent aujourd’hui près de 68 % des femmes avec un taux de plus en plus faible parmi les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans. En 2020, une trentaine de personnes ont été condamnées à des peines allant de 6 mois de prison ferme à 24 mois avec sursis. Les autorités burkinabées se sont également engagées à éliminer les MGF à l’horizon 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable des Nations Unies.