Chaque année, 12 millions de filles se marient avant l'âge de 18 ans. Forcés ou non, ces mariages sont souvent une double peine pour les jeunes filles : leurs droits à une enfance heureuse et à une éducation sont bafoués, et leur santé mise en péril du fait des grossesses précoces que le mariage implique. Une fois mariés, les perspectives d’avenir pour ces enfants sont minces et les empêchent de sortir de la pauvreté.

La pauvreté
Quand des parents peinent à subvenir aux besoins de leurs enfants, ces derniers pensent à marier leur fille le plus tôt possible afin qu’elle puisse bénéficier de la situation financière stable du mari. Une jeune fille mariée est une bouche en moins à nourrir.
La récente crise sanitaire et économique due à la COVID-19 est un risque de plus de voir augmenter le nombre de mariages précoces dans les contextes fragiles. De nombreuses familles prendront la décision de marier leur fille dans l’espoir que celle-ci accède à de meilleures conditions de vie.
Mais les mariages précoces ne sont pas toujours des mariages forcés et certaines jeunes filles cherchent à s’émanciper du cercle familial en créant leur propre famille. Ce désir d’émancipation doit être nuancé puisque la véritable raison se trouve parfois dans le besoin de ne plus représenter un poids financier pour la famille ou bien de cacher une grossesse hors mariage à la communauté.