
Le contexte
Au quotidien, ces femmes sont traitées différemment par la communauté qui ne les admet que difficilement. Elles occupent différents petits emplois comme, la vente directe de poissons frais ou séchés, la vente de riz et la fabrication de savon. Elles gèrent également des petits commerces de produits de consommation basiques ou des ateliers de couture. Les mères seules perçoivent des salaires très bas et pâtissent d’une employabilité irrégulière. Elles luttent pour satisfaire les besoins fondamentaux quotidiens de leurs enfants.
Beaucoup d'entre elles souffrent de problèmes de santé ou de handicap, ce qui entrave leur capacité à se déplacer hors de leur domicile pour gagner leur vie. Souvent, ces mères célibataires n’ont d’autres choix que de vendre leurs biens pour répondre à leurs besoins imprévus immédiats.
Seuls 2 % d’entre elles ont suivi une formation professionnelle. Face à la survie, l’éducation cède vite la place au travail. Ignorées ou fragilisées au sein de cette communauté, les mères célibataires ne sont pas en mesure d'envoyer leurs enfants à l’école faute de pouvoir s’acquitter des frais de scolarité et des frais de pension. La majorité des enfants de femmes célibataires ont arrêté leurs études en raison de problèmes financiers de leur famille.